Ce site -qui sera enrichi progressivement- aide à comprendre. Si vous cherchez la bonne décision pour un cas réel, consultez votre ophtalmologiste


RECIT D'UN PARCOURS NON EXCEPTIONNEL

Je veux par ce témoignage être utile à d'autres enfants, d'autres "Thomas" qui faute de diagnostic de leur pathologie initiale se retrouvent sur des chemins qu'ils n'auraient jamais dû connaître, les menant malheureusement parfois vers le placement en institution.

Durant les 3 premières années de sa vie, mon fils Thomas était un garçon curieux, jouant minutieusement à des tâches précises et parfois trop prudent lors d'explorations de lieux inconnus.

Il a connu ses premières difficultés à l'entrée en maternelle. Puis celles-ci culminèrent lors de la moyenne section où Thomas connut la violence à l'école et perdit sa confiance en l'adulte.

Avec la grande section, vint la mise en place de la prise en charge psychologique avec le suivi au CMPP et la visite chez un ophtalmologue avec port de lunettes mal supportées.

Le CP fut catastrophique, Thomas n'étant pas évaluable malgré un savoir et des connaissances très poussées dans certains domaines. La prise en charge s'accentua avec le suivi dans un CMP par un pédo-psychiatre et une prise en charge en orthophonie.

Thomas redoubla son CP. Le 2ème CP ne fut pas mieux avec toujours les mêmes problèmes et une perte de confiance en lui de plus en plus importante. La prise en charge au CMP et l'orthophonie continuent.

Fin 2001, je décidai de faire évaluer Thomas d'abord au Centre hospitalier de St Anne (3 jours en mars 2002) puis au Centre hospitalier Robert Debré (15 jours d'hospitalisation fin mai début juin 2002).

L'hypothèse de quelques points communs avec le syndrome d'Asperger furent évoqués.

Lors de la visite à Debré, prescription de nouvelles lunettes qui lui conviennent mieux.

En juillet 2002, nous déménageons de la région parisienne pour le Maine et Loire (49).

Thomas rentre en CE1 mais rapidement il est placé en CP à nouveau et a un suivi par le psychologue scolaire. Puis une équipe psycho-pédagogique s'organise autour de lui.



 

 



Je décide de reprendre pour lui les consultations en orthophonie. Nous avons la chance de rencontrer Mme Becet qui nous dirige vers Mme Sylvie Chokron qui met en évidence les séquelles d'une cécité corticale (juin 2003). C'est la révélation pour Thomas qui comprend mieux ses troubles. Mme Becet,sur les directives de Mme Chokron, voit Thomas toutes les semaines pour une rééducation très spécialisée.

En 2003/ 2004, Thomas suit le CE1 sans trop de problème et reprend confiance en ses possibilités. Il suit quelques activités avec les CE2.


La 2ème révélation, c'est la rencontre, à la demande de Mme Chokron,  avec un ophtalmologiste spécialisé en neuro-ophtalmologie et en ophtalmologie pédiatrique  en 2003(janvier et novembre). Avec les réglages prescrits par ce médecin, Thomas se met à voir le monde tel qu'il ne l'a jamais vu. Il  phrase son ancien univers flou et réduit. Il voit pour la première fois les traits de sa mère....

C'est le déclic.


En 2004, avec la rééducation et le port de lunettes, les troubles du comportement régressent. Thomas se sociabilise, il a des copains, s'intègre de mieux en mieux et adore vivre à la campagne. Il est tout simplement heureux.

En 2004/ 2005, Thomas effectue son CE2 sans problème.

En 2005, Thomas est en CM1/CM2. Le but est de le faire passer en 6ème l'année prochaine. Son professeur des écoles est très confiant. Et nous aussi...

Il effectue 1 à 2 séances d'orthophonie par semaine en alternance et voit de mieux en mieux.



 G. P., le 27.10.05